[Brigitte Morel] les voyages qui font écrire

brigitte morel

Ariane Laberge 
Auteure & spécialiste en relations humaines
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BRIGITTE MOREL NOUS OUVRE LES PORTES DE L’ESPOIR.

On l’a connu sur nos petits écrans et au théâtre, et aujourd’hui c’est dans les salles de conférence qu’on la retrouve. Brigitte Morel est une conférencière en stratégies de changement et une entraîneure en transformation de vie certifiée de l’école de réputation internationale Peak Potential.

P.V. Comment te décrirais-tu en 5 mots?
B.M. Enthousiaste, curieuse, amoureuse, en quête et amour des autres.

P.V. Quelle est ta mission dans la vie?
B.M. C’est vraiment d’être dédié aux autres. Je veux faire une différence dans la vie des autres. Une cliente m’a dit un jour: « Brigitte, tu nous aides à aimer notre vie! » C’est ça ma mission.

P.V. Quel endroit nous ferais-tu découvrir au Québec?
B.M. Un jour, j’étais en voiture dans Charlevoix, et il y a un endroit en se rendant vers Tadoussac ou l’on voit une affiche qui indique: Fleuve Saint-Laurent; la vue y est majestueuse. La fierté d’être Québécoise et d’aimer son Québec est là, c’est par ce que je porte un fleuve en moi.
C’est ce que j’aurais de plus beau à offrir à quelqu’un qui viendrait visiter notre Québec.

P.V. Qu’est ce que tu recherches comme expérience lors d’un voyage?
B.M. Ce que j’aime le plus dans le voyage, ou dans le fait de voyager seul c’est que ça nous ramène instantanément dans le moment présent. Tu es ta seule référence, tu es dans le déséquilibre et tu dois trouver ton équilibre. On s’entend, en voyage, on perd ses repères et j’aime cette sensation; non pas d’être en danger, mais d’avoir à trouver son confort dans l’inconfort. C’est d’ailleurs ce que j’aimais lorsque je jouais des personnages. J’aime ça quand je perds mes repères, que je deviens juste mes sens, que j’ai l’impression d’être en fusion et que mon ego soit suffisamment absent pour seulement « être ».

P.V. Ton plus beau souvenir ou anecdote de voyage?
B.M. C’est lors d’un voyage avec mon mari: nous sommes au sommet du Haleakala, un volcan à Hawaï, et j’ai eu l’impression d’être en connexion avec quelque chose de tellement grand qui hurlait à l’intérieur. C’est un moment qui est gravé en moi.

Un autre souvenir important est à mon arrivée au Sénégal. On est en juillet, en plein ramadan, il fait une chaleur insupportable et, bien entendu, je suis la seule blanche. Je suis dans un taxi pour me rendre à mon hôtel qui est à 6 heures de route de Dakar. À un moment donné, la route s’arrête, il n’y a plus rien. Le chauffeur immobilise la voiture et je demande ce qui arrive. Il m’explique du mieux qu’il peut, que nous devons prendre un « bac » et il me semble très évident que ça n’a rien avoir avec l’université! C’est une espèce de traversier. Il me dit que je dois descendre de la voiture et embarquer à pied et que la voiture me suivra. Quelques instants plus tard, je me retrouve sur le « bac » et je réalise que j’ai tout laissé dans la voiture, mon téléphone, ma valise, mon argent, tout! Je suis en mode panique, ça me brûle sous la peau, je me sens fiévreuse. Une jeune fille me tend une ceinture de sécurité qui empeste l’huile. Soudain, une vague frappe le « bac » et tout le monde est aspergé! Pendant que tout le monde rit à gorge déployée, moi, je pleure ma vie et mon stress. La jeune fille pose sa main sur ma cuisse pour essuyer l’eau, et en voyant sa petite main brune sur mon genou, je sais que je viens de rencontrer le personnage principal de mon nouveau livre, Djama, l’enfant des lois de la vie, Djama est née.

P.V. Quand tu voyages, fais-tu affaire avec un professionnel du voyage?
B.M. Si je fais un parcours, c’est certain que je vais m’asseoir avec un spécialiste. Je magasine beaucoup par le web et quand mon idée est faite, j’appelle quelqu’un. Mais je fais appel à un spécialiste de l’endroit où je veux aller. Comme quand je suis à destination, je fais affaire avec quelqu’un sur place pour mieux connaître l’endroit.

P.V. Qu’est-ce qu’un agent se doit d’avoir comme qualité ou compétence?
B.M. Pour moi c’est d’abord une relation de confiance. J’ai besoin de savoir qu’il est compétent et honnête. J’ai déjà eu une mauvaise expérience où le garçon me disait connaître l’endroit et quand j’y suis arrivé ce n’était pas le cas du tout. J’avais été très déçue. Mais c’est certain, que si l’agent établit une relation de confiance avec moi, je le garde.

P.V. Si tu avais un secret à nous dévoiler sur toi?
B.M. (rires) J’ai l’impression que les gens connaissent tout de moi! Hummm, j’ai toujours peur de ne pas être « assez ». Ça ne fait pas longtemps que j’ai réalisé ça. Et en même temps c’est paradoxal, car tout ce que je voulais faire, je l’ai réalisé, mais il y a toujours le doute de ne pas avoir fait assez ou de ne pas être assez.

Brigitte est une femme touchante et remplie de bonté. Selon elle, la plus grande réussite que l’être humain puisse accomplir est de toujours grandir en élargissant sa zone de confort.
Et nous, on a envie de lui dire: « Brigitte, tu es parfaite et pleinement « assez » tel que tu es. »

Les livres de Brigitte sont en vente dans toutes les librairies:
L’infini des possibles et Djama, l’enfant des lois de la vie aux éditions le Dauphin blanc. www.brigittemorel.com