Régler les soucis de budget des clients: 3 agents partagent leurs meilleures stratégies

15 janvier 2020 – Avant même l’arrivée des factures de carte de crédit du mois de janvier, 51% des Canadiens disaient ne pas planifier de vacances hivernales en 2020. 66% d’entre eux disaient que cela était dû au manque de budget. Que peut faire un agent de voyage dans ce cas pour tout de même les faire voyager? Découvrez dans les chiffres clés des intentions de dépenses des voyageurs cet hiver ainsi que quelques astuces pour s’y adapter. L’étude met notamment en lumière que les voyageurs Québécois sont ceux qui en moyenne dépenseraient le moins pour leurs voyages!

LE VOYAGE, C’EST BIEN PLUS UTILE QU’UNE SIMPLE DÉPENSE!

Gilbert Manza, propriétaire de Executive Travel Services Inc à London, Ontario, dit que la majorité de ses clients sont ouverts à l’idée de dépenser ce qu’il faut dans leurs voyages pour qu’ils en vaillent la peine. Toutefois, au fil du temps, Monsieur Manza a développé quelques stratégies utiles pour affronter les compressions budgétaires. « Je dis souvent: ‘On n’a qu’une seule vie et elle est courte.’ Les nouveaux jouets dans le garage peuvent attendre, car le voyage c’est une chose que vous faites pour vous et pour votre bien-être », dit-il.

Il conseille également à ses clients de « dépenser un peu plus cette année et de compenser en voyageant moins loin l’année prochaine. Par exemple en restant au Canada ou en privilégiant les voyages en voiture. »

Les conseils de Manza varient selon les clients et les circonstances. « Si c’est une famille, je leur rappelle qu’aucun enfant n’a jamais dit à ses parents: ‘on a jamais été en vacances, mais nous avions de beaux comptoirs de cuisine ou de belles moulures.’ Les souvenirs de famille se créer à partir de moments partagés ensemble en voyage, et non avec des choses matérielles comme une télévision, une voiture, etc. »

Le sondage sur les intentions de voyages pour la saison hivernale, mieux connu sous le nom de Canadian Winter Vacation Confidence Index (Indice de confiance des vacances hivernales au Canada) effectué par Ipsos et publié par Allianz Global Assistance Canada, montre, sans surprise, que d’avoir le budget pour voyager est directement lié à l’âge. D’après les résultats, les baby-boomers sont prêts à dépenser 3 299$ pour leurs vacances hivernales en 2019-2020, ce qui est un peu plus que les milléniaux qui indiquent vouloir dépenser en moyenne 2 205$.

Les plus vieux milléniaux auront 40 ans en 2020 et ont des paiements hypothécaires et des dépenses familiales jusqu’au cou. L’étude montre qu’ils sont aussi le plus grand groupe d’âge à avoir des contraintes budgétaires (75%) qui ne leur permettent pas de partir en voyage, suivit de la génération X (73%).

« Manifestement, les Canadiens sont soucieux de leur portefeuille. » Dit Dan Keon, vice-président de la gestion des marchés chez Allianz Global Assistance Canada.

Keon constate que « Alors que 72 % des Canadiens affirment que des vacances annuelles sont importantes, il est intéressant de constater que seulement 49 % d’entre eux s’attendent à pouvoir en prendre. »

SE CONCENTRER SUR LES INDISPENSABLES

Surmonter les inquiétudes concernant les dépenses de vacances et apprendre à qualifier ses clients pour trouver la meilleure option pour leur budget sont parmi les tâches quotidiennes d’un agent.

Carrie Anne Gillespie de Regina, Saskatchewan, agente externe chez Vision Travel reconnaît que les voyages descendent dans la liste de priorités de plusieurs familles et ça en devient un défi. « Voyager glisse au bas de la liste, car le coût de la vie ne cesse d’augmenter. »

« J’aime bien démarrer avec leurs indispensables de voyage. Par exemple, est-il essentiel d’avoir un service aux chambres 24h/24h ou une catégorie de chambre spécifique ? Et si nous regardions un hôtel qui ne l’a peut-être pas, mais qui se trouve plus dans votre budget ? » dit Gillespie.

Gillespie dit également regarder les prix à l’échelle mensuelle et voir si les clients ne pourraient pas changer leurs dates de vacances afin d’avoir de meilleurs tarifs. « C’est ainsi que les conseillers en voyages peuvent se faire valoir, en permettant aux clients d’avoir leurs vacances parfaites à l’intérieur de leur budget. »

CONTOURNER LE BUDGET

Les Canadiens sont connus pour être relativement conservateurs en ce qui concerne leurs dépenses. Aucun agent cherchant à fidéliser ses clients leur conseillera de dépenser plus que ce qu’ils ont. Par contre, il y a plusieurs solutions qui s’offrent à eux et qui leur permettent de continuer à rêver à de grands voyages malgré leur petit budget.

Uplift est une option de paiement qui permet aux consommateurs de réserver maintenant et de payer en versements plus tard. La plateforme a été lancée plus tôt l’année dernière, avec Denise Heffron à la tête en tant que directrice générale. Uplift est exclusivement B2B et ne fait pas affaire directement avec les clients lors du processus de réservation. Heffron confie que depuis le lancement d’Uplift en mars dernier, les commentaires sur les sondages auprès des clients montrent que plusieurs d’entre-eux« n’auraient pas pu voyager sans l’aide d’Uplift et ils en sont très reconnaissants. »

Plusieurs fournisseurs américains se sont inscrits sur Uplift. Alors qu’au Canada, on compte sur des fournisseurs comme TravelBrands, Travel Only et TPI.

Heffron dit être satisfaite de ce que la compagnie a su accomplir au Canada jusqu’à maintenant « et je dirais qu’il y a assurément un appétit pour notre produit. »

« Une grande partie de ce que nous offrons est un moyen pour nos partenaires d’aider leurs clients à planifier et se faire un budget pour leurs voyages. Payer en plusieurs versements facilitent les choses. Nous offrons également beaucoup de flexibilité aux voyageurs. Aucunes pénalités pour les versements anticipés ni pour les versements tardifs. Nous chargeons un simple taux d’intérêts fixe et les versements sont communiqués clairement dès le départ. » ajoute Heffron.

TROUVER LE BON “MATCH”

Parmi les autres joueurs sur le marché, on trouve Z.I.P ou Zero Interest Program (programme zéro intérêt) disponible avec The Travel Agent Next Door. Plusieurs voyageurs canadiens se souviendront du très populaire programme de remboursement de Voyages Sears, TTAND affirme que Z.I.P est similaire.

Scott Penney, un expert en voyage faisant partie du réseau de The Travel Agent Next Door à Dartmouth, Nouvelle-Écosse, dit de Z.I.P « qu’il permet à nos clients de financer leurs vacances et contrairement à d’autres programmes de remboursement ou carte de crédit, nos clients paient seulement un frais de financement et aucun intérêts. »

GROSSES DÉPENSES, BONNES NOUVELLES

La bonne nouvelle c’est que selon le sondage d’Allianz Global, les Canadiens qui prévoient de partir en vacances cet hiver s’attendent à dépenser en moyenne 2 706$ et c’est le montant anticipé le plus haut qu’Allianz Global a vu depuis qu’ils ont commencé à collecter des données il y a quatre ans.

À travers les régions, les dépenses anticipées moyennes les plus hautes sont dans les Prairies (regroupant Alberta, Saskatchewan, and Manitoba) avec 3365$ et les plus basses au Québec avec 1 908$. Les Ontariens s’attendent à dépenser en moyenne 3 012$. 

En estimant des dépenses d’environ 3 000$ par ménage, l’étude prévoit que les Canadiens dépenseront plus de 13,5$ millions sur des vacances hivernales cette année, en hausse des 12,2$ millions de l’année dernière et en hausse importante des 10,7 millions de 2016, soit un bond de 25 %.

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