Manifestations à l’aéroport de Québec. Crédits photo : Radio-Canada, Marc André Turgeon

21 octobre 2020 — Le secteur aérien étant l’une des principales victimes de la COVID-19, des manifestations ont eu lieu ce mardi matin devant le parlement, à Ottawa, et à l’aéroport Jean-Lesage de Québec. Leur revendication : il faut « sauver l’industrie aérienne ».  

Lorsque l’on sait que chaque minute, l’industrie aérienne perd 300 000$US de trésorerie, il est évident que ce secteur est en train de subir une crise catastrophique et sans précédent. Bien que des destinations rouvrent petit à petit et que les programmes de vols aient fébrilement tenu la route jusqu’ici, les pertes sont immenses.

De nombreux membres de l’industrie se sont mobilisés, à savoir des pilotes, agents de bord et employés des aéroports, tous réunis pour une même cause : dénoncer le manque de soutien de la part du gouvernement.

Jean-Sébastien Guay, fondateur d’Aero emploi et organisateur de la manifestation à Québec, déclare : « Ça fait depuis le mois de mars qu’on voit noir. On veut envoyer un message clair, notamment à Justin Trudeau et Marc Garneau ». 

Manifestations à l’aéroport de Québec. Crédits photo : Radio-Canada, Marc André Turgeon

Les licenciements dans le secteur aérien pleuvent depuis quelques semaines au Canada et dans le monde ; ainsi les travailleurs aériens réclament plus d’aide de la part du gouvernement fédéral canadien, qui, comparé à la France ou l’Allemagne, n’est pas très bon élève en matière de soutien financier. 

Devant l’inaction du gouvernement fédéral de @JustinTrudeau , les travailleurs de l’aviation se réunissaient aujourd’hui pour manifester. Sauvez l’aviation canadienne !! #polcan #saveCanadianAviation #Canada pic.twitter.com/Vw4EQZ7R0L

— Dominic H Daoust ✈️ (@dominic_daoust) October 20, 2020

Selon l’organisateur des manifestations à Québec, les restrictions de voyage sont l’une des causes des difficultés rencontrées par le secteur aérien. Les mesures sanitaires aux frontières devraient, selon Jean-Sébastien Guay, être « adaptées en fonction des différents pays », avec un système de couleurs.
Cela rejoint le propos de l’AAVQ, qui proposait le même type d’alternative à la quarantaine lors d’une entrevue avec Profession Voyages. 

Une autre revendication concerne les plus petites entreprises de l’industrie. Jean-Sébastien Guay compare cela aux impôts : « Nous ne sommes pas imposés de la même façon si l’on gagne 50 000 $ ou 100 000 $. » Selon lui, le gouvernement ne devrait pas se comporter de la même manière avec les petites entreprises qu’avec les géants de l’aérien. 

Aujourd’hui, ai participé à une #manif de #travailleurs et #travailleuses du secteur aérien qui demandent un plan de relance au gouvernement fédéral. Des milliers de bons emplois sont à risque et il existe des solutions. ⁦@IATA⁩ ⁦@SCFPnat⁩ #aviation #polcan #NPD pic.twitter.com/RWMgfje9Vb

— Alexandre Boulerice (@alexboulerice) October 20, 2020

Si les employés et agents de bord ne voient pas le bout du tunnel, les aéroports sont par évidence aussi très affectés par la crise. En 2019, l’aéroport de Québec a accueilli 1,8 million de passagers alors qu’à la fin 2020, on estime plutôt que 600 000 personnes auront transité.

Ces manifestations ont fait beaucoup de bruits sur les réseaux sociaux et pour cause, #SaveCanadianAviation est devenu un vrai mouvement.

Vidéo postée par le Syndicat canadien de la fonction publique.

Cette image a été partagée de nombreuse fois et mise en photo de profil sur Facebook en soutien aux travailleurs de l’aviation touchés par la crise Covid-19.
Ce logo a même été arboré sur des couvres-visage durant les manifestations du 20 octobre.

Source : Radio-Canada, Le Journal de Québec