L’ACTA ET l’AAVQ font part de leurs revendications: vers une officialisation du crédit voyage ?

25 mars 2020 – L’industrie du voyage est très touchée par la crise du coronavirus. Malgré plusieurs obstacles, cette industrie a toujours su se relever précédemment. Pour se faire, l’ACTA et l’AAVQ font part leurs revendications auprès du gouvernement pour aider et soutenir les professionnels du voyage dans cette période inédite.

 ACTA

ACTA continue de travailler sur le lobbying au niveau fédéral. Notre présidente et vice-présidente sont en contact tous les jours avec le gouvernement.

De plus de multiples outils ont été mis en place par l’ACTA pour aider et soutenir nos membres, notre Portail-COVID-19, notre webinaire, notre section concernant le COVID-19 et les contacts et informations pertinents, et d’autres outils seront disponible tout au long de cette crise.

Une lettre a été envoyée au Premier Ministre du Québec, M. François Legault, à la présidente de l’OPC, Mme Marie-Claude Champoux, a la Ministre du Tourisme du Québec, Mme Caroline Proulx, et au ministre de l’Économie et de l’innovation, M. Pierre Fitzgibbon, pour leur faire part de la situation sans précédent que nous vivons et l’urgence de nous venir en aides durant cette période extrêmement difficile.

J’ai moi-même discuté avec plusieurs personnes au gouvernement pour leur dire de vive voix l’urgence d’aider les agences de voyages et conseillers en voyages.

Pour les agences de voyages :

Nous demandons des mesures et une aide financière pour les entreprises, incluant des prêts à faible taux d’intérêt et des subventions, le report des paiements du loyer et du bail, un allégement fiscal, une baisse du fardeau de la réglementation provinciale, ainsi que la suspension de la rétrofacturation lors des achats de voyages. Un allégement de la réglementation provinciale : Intervention immédiate auprès des gouvernements provinciaux et des autorités de réglementation pour réduire les charges réglementaires.

Pour les conseillers en voyages et travailleurs indépendants:

En ce qui concerne les employés des agences de voyages et les entrepreneurs indépendants, ACTA demande au gouvernement d’adopter l’assurance-emploi (AE) d’urgence sans période d’attente et d’augmenter la prestation de 55 % à 75 %; d’adopter un programme de soutien d’urgence pour les travailleurs autonomes (soit pour les entrepreneurs indépendants qui représentent 35 % de notre industrie) qui ne sont pas admissibles à l’AE et d’offrir un soutien financier d’urgence qui prévoit dès maintenant le travail partagé plutôt que le chômage.

De plus hier l’ACTA à lancer une campagne d’envoi de lettre et une campagne téléphonique.

Nous vous demandons d’appeler votre député et d’envoyer des lettres, pour que le gouvernement nous entende.

Nous savons que vous êtes à la fois stressés et occupés, mais nous vous prions d’envoyer ces lettres DE TOUTE URGENCE. Nous devons continuer d’exercer des pressions au nom des agences de voyages et conseillers en voyages au cours des jours et des mois à venir.

l’ACTA supporte toutes les parties dans ce dossier extrêmement difficile pour tous concernant un remboursement ou un crédit voyage de 24 mois, mais il faut aussi penser plus loin pour la survie de l’industrie du voyage partout dans le monde et aussi penser à la situation des consommateurs dans cette crise.

L’ACTA continu de travailler avec les institutions gouvernementales fédérale et provinciale dans cette situation très complexe.

“Je voudrais seulement clarifier que l’ACTA supporte toutes les parties dans ce dossier extrêmement difficile pour tous concernant un remboursement ou un crédit voyage de 24 mois, mais il faut aussi penser plus loin pour la survie de l’industrie du voyage partout dans le monde et aussi pense à la situation des consommateurs dans cette crise.

L’ACTA continu de travailler avec les institutions gouvernementales fédérale et provinciale dans cette situation très complexe” précise Manon Martel.

L’AAVQ DEMANDE À QUÉBEC D’OFFICIALISER LA PRATIQUE DES CRÉDITS- VOYAGES

L’Association des agents de voyages du Québec (AAVQ) a formellement demandé à Québec d’amender le Règlement sur les agents de voyages afin d’officialiser la pratique des fournisseurs ou voyagistes d’offrir un crédit voyage en cas d’évènement de force majeure.

Compte tenu de la pandémie de COVID-19, des fermetures des frontières de nombreux pays, de mises en quarantaine de voyageurs et de l’Avertissement de niveau 3 du Gouvernement du Canada, plusieurs fournisseurs et voyagistes offrent aux clients des crédits- voyages en guise de compensation. Ces évènements de force majeure empêchent les agents de voyages et les voyagistes d’exécuter leurs obligations envers les clients et l’AAVQ estime juste et à propos l’offre de crédits- voyage dans ces circonstances exceptionnelles.

La demande est adressée à Madame Marie- Claude Champoux, Présidente de l’Office de la protection du consommateur afin que celle- ci l’approuve et la porte à la Ministre de la Justice, Sonia LeBel. Le texte proposé des 2 nouveaux articles du Règlement sur les agents de voyages est joint à la demande à la Présidente. Les textes prévoient notamment que lorsqu’un ‘fournisseur de services est dans l’impossibilité d’exécuter ses obligations en raison d’une force majeure, il peut, en remplacement de tout remboursement, pour restituer toute portion non utilisée des services achetés par le client, offrir à ce dernier, un crédit d’une valeur équivalente, valable pour pas moins que 24 mois à compter des dates initiales prévues pour tels services’. Dans un tel cas, les textes prévoient de plus que ‘le client ne peut exiger de remboursement de la part de l’agent de voyage ou du fournisseur de service ni entreprendre de recours à cet effet. Le client pourra cependant adresser une demande de remboursement auprès du fonds, à condition d’avoir refusé le crédit par écrit dans les dix jours suivant l’offre du fournisseur de services’.

Le texte prévoit enfin qu’un client ayant accepté un crédit mais qui a été dans l’impossibilité de s’en prévaloir dans les délais fixés en vertu de l’alinéa 1, pourra adresser une demande de remboursement au fonds et que si le fournisseur de services n’honore pas le crédit accordé dans les délais prévus, le client peut faire une demande de remboursement auprès du fonds.

La demande est faite conjointement par l’AAVQ et l’Association des tours opérateurs du Québec (ATOQ).

‘’C’est ainsi le moment de se serrer les coudes, de s’entraider, de garder une vision optimiste de l’avenir. Nous avons traversé plusieurs crises par le passé, et l’industrie du tourisme s’en est toujours relevée, plus forte, avec une nouvelle vision, de nouvelles mesures mises en place, tirées des leçons du passé. Soyez rassurant avec vos clients, offrez-leur un service hors pair, accompagnez-les dans leurs démarches de changement ou d’annulation de voyage… Ils ne vous en seront que plus reconnaissants dans l’avenir et sauront qu’ils veulent compter sur des professionnels du voyage en cas de problèmes’, insiste Moscou Côté, président de l’AAVQ.

L’industrie touristique s’est toujours relevée des obstacles mis sur sa route. L’Association des Agences de Voyages du Québec réitère son soutien aux agents et conseillers en voyages qui traversent cette période sans précédent.