Les conséquences économiques causées par les restrictions de voyage au Canada pourraient devenir irréversibles selon IATA

15 septembre 2020 — Après six longs mois, tout le monde, des compagnies aériennes canadiennes aux voyagistes, en passant par les consortiums, les chaînes et les agences d’accueil, a demandé au gouvernement fédéral de réévaluer les restrictions de voyage au Canada. Aujourd’hui, même l’IATA se lance dans la bataille.

L’IATA exhorte le gouvernement canadien à soutenir les récents tests COVID-19 effectués par Air Canada et WestJet afin de rouvrir le Canada aux voyages internationaux et intérieurs en toute sécurité, sans qu’il soit nécessaire de prendre des mesures de quarantaine générales.

Au début du mois, Air Canada a annoncé de nouveaux tests COVID-19 disponibles à l’aéroport Pearson de Toronto sur la base du volontariat, tandis que WestJet a annoncé des tests à l’aéroport de Vancouver.

La quarantaine obligatoire de 14 jours pour tous les passagers arrivant et revenant au Canada est en place depuis la mi-mars, de même que l’avertissement contre tout voyage non essentiel à l’extérieur du pays.

“Il existe des alternatives aux mesures de quarantaine actuellement en place qui peuvent à la fois assurer la sécurité des Canadiens et relancer l’économie”, a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général et PDG de l’IATA. L’approche multicouche de l’OACI en est une. Le travail d’Air Canada et de WestJet en matière de tests ajoute une autre dimension. Il est essentiel que le gouvernement du Canada y donne suite avant que les dommages économiques et sociaux ne deviennent permanents et que les conséquences du chômage de masse sur la santé publique ne deviennent encore plus évidentes”, ajoute-t-il.

L’IATA note que le trafic international à destination du Canada a chuté depuis l’introduction des mesures de quarantaine en mars 2020.

La récente lettre de l’IATA souligne l’impact économique sur le Canada :

  • Les revenus générés par les compagnies aériennes desservant le Canada pourraient chuter de 22,6 milliards de dollars (70%) par rapport à 2019, si les restrictions se poursuivent, selon les estimations de l’IATA
  • Près de 410 500 emplois canadiens et quelque 39 milliards de dollars du PIB du Canada, générés directement et indirectement par l’aviation ainsi que par le tourisme lié à l’aviation, sont menacés
  • Le transport aérien au Canada soutient quelque 633 000 emplois, directement et indirectement
  • 3,2% du PIB du Canada est soutenu par le secteur du transport aérien et les touristes étrangers arrivant par avion

Dans une interview accordée à Travelweek au début de l’été, Virgilio Russi, directeur général des ventes internationales d’Air Canada, a déclaré que si le Canada ne rendait pas bientôt la pareille pour les privilèges d’entrée dans le monde, nous pourrions voir davantage de pays revenir sur leur décision d’autoriser les Canadiens à entrer.