“L’opinion a changé” : encore plus de défis pour l’industrie en ce début de 2021

14 janvier 2021 — Le mois de janvier arrive normalement avec une liste des nouvelles tendances de voyage et des destinations incontournables, car le secteur s’attend à une nouvelle année rentable.

Mais pas cette année. Pour le début de l’année 2021, l’accent est mis sur la simple survie dans un contexte de règles et de restrictions de voyage de plus en plus strictes pendant la pandémie.

L’exigence du gouvernement fédéral en matière de test PCR, annoncée avec une semaine de préavis, n’est que le dernier coup porté à une industrie déjà mise à mal par dix mois de restrictions, notamment l’avis contre les voyages non essentiels et la quarantaine de 14 jours.

Un jour après l’entrée en vigueur de la règle du test PCR, WestJet a annoncé d’autres réductions de capacité, touchant entre autres plus d’une douzaine de destinations soleil hivernales dans les Caraïbes. Avec seulement 150 départs quotidiens, WestJet est maintenant revenue aux niveaux de capacité de 2001. Le 13 janvier, Air Canada a également annoncé des réductions de lignes.

Pendant ce temps, la nomination d’un tout nouveau ministre des transports, Omar Alghabra, pourrait conduire à ce que des semaines ou des mois s’écoulent sans que l’on sache plus sur le plan de sauvetage des compagnies aériennes du gouvernement fédéral, ce qui maintiendrait l’industrie du voyage au détail dans l’incertitude, les agents attendant d’entendre parler de rappels massifs de commissions.

Les choses se sont améliorées en novembre, avec l’annonce de plusieurs vaccins, puis en décembre avec les nouvelles concernant le lancement des vaccins. 

Mais tout a dérapé pendant les vacances de fin d’année, les voyages étant devenus encore plus un bouc émissaire pour le COVID-19, du moins aux yeux du public, et le nombre de cas ayant augmenté de façon spectaculaire. 

Flemming Friisdahl, fondateur de l’agence de voyage The Travel Agent Next Door, dit qu’il serait surpris si les autres compagnies aériennes ne réduisaient pas aussi leurs vols : “Ils n’ont guère le choix. Je pense que c’est stupide, quand on peut faire les tests à l’arrivée et faire en sorte que cela fonctionne comme ça”.

Alors que l’industrie du voyage attend de voir si la fin du printemps et le début de l’été 2021 sont meilleurs que le printemps et l’été 2020, l’objectif immédiat de chaque détaillant et fournisseur de voyages est de survivre à l’hiver et de rester solvable.

Lorsqu’on lui demande ce que l’ACTA a à dire au gouvernement à propos de l’impact que les agents de voyages pourraient avoir si le secteur du voyage au détail n’est pas protégé, la présidente de l’ACTA, Wendy Paradis, répond qu’avec l’augmentation de la COVID, l’ACTA s’attend à des jours sombres pour les agents de voyages cet hiver. “Le gouvernement et l’opinion canadienne ont changé”, dit Wendy Paradis. “La première priorité de l’ACTA est le soutien financier aux agents de voyages et aux agences de voyages“.

Wendy Paradis déclare au groupe Travelweek : “La grande majorité de l’industrie du voyage au détail reste en congé. Nos agences de voyages et nos agents de voyages nous disent que les nouvelles recettes sont presque inexistantes avec les dernières annonces sur les tests, et le gouvernement qui renforce son message sur les conseils aux voyageurs”.

Source : Kathryn Folliott pour le groupe Travelweek/Profession Voyages