La malaria: le cauchemar du voyageur

Maladie fréquente en Afrique, Asie et Amérique du Sud, la malaria (ou paludisme) est un fléau pour la population locale, mais également pour les touristes. C’est en effet l’infection qui occasionne le plus de décès chez les voyageurs! Elle est causée par des parasites appelés Plasmodium, transmis d’homme à homme, par des moustiques, les anophèles, qui piquent le soir ou la nuit. L’Organisation mondiale de la Santé estime que 216 millions de cas de paludisme se sont produits dans le monde en 2016 (étude officielle la plus récente disponible). Quelques pistes pour s’en prémunir.

SYMPTÔMES ET ÉVOLUTIONS

La malaria, également appelée paludisme, se traduit par de la fièvre et un état grippal, et peut, dans certains cas, être fatale. La malaria débute par une phase silencieuse au cours de laquelle le parasite gagne le foie et s’y multiplie. Ce n’est que six jours au plus tôt après la piqûre (mais parfois plusieurs semaines ou mois plus tard) que les symptômes se déclarent, lorsque les parasites gagnent les cellules sanguines et les font éclater. Les personnes infectées souffrent alors de fièvre, frissons, maux de tête, douleurs musculaires, vomissements et diarrhées. Les symptômes sont assez variables et peuvent, dans un premier temps, faire penser à une banale grippe. Ils doivent cependant être pris au sérieux, car la maladie peut rapidement évoluer vers une forme grave si aucun traitement n’est entrepris.

TOUT LE MONDE EST CONCERNÉ, SURTOUT LES TOURISTES

Dans les pays où le paludisme est endémique, ce sont les jeunes enfants et les femmes enceintes qui sont les plus à risque de souffrir de formes graves de la malaria. Les adultes développent peu à peu une résistance immunitaire à la maladie, même si cette protection n’est jamais totale.

Quant aux voyageurs issus de pays exempts de paludisme, ils sont à risque, quel que soit leur âge, car ils n’ont jamais été exposés au parasite. En cas de grossesse, il est particulièrement recommandé d’éviter les zones de malaria, ou alors de prendre toutes les mesures de protection contre la maladie.

OÙ RISQUE-T-ON DE CONTRACTER LA MALARIA?

La malaria est largement répandue dans les zones tropicales. Pour savoir si vous vous rendez dans une zone de paludisme (malaria), vous pouvez consulter le site de la Clinique du Voyageur. Votre médecin pourra également vous renseigner lors de votre consultation d’avant-départ. Au sein d’un même pays, le risque de malaria peut varier d’une région à une autre, ou entre les villes et la campagne. Le risque de transmission est généralement très réduit au-delà de 2000 mètres d’altitude; il augmente en revanche dans les zones humides et à proximité des étendues d’eau stagnante, où les moustiques anophèles se reproduisent. Le risque de malaria peut enfin varier en fonction de la saison. Dans de nombreux pays, la transmission est saisonnière, avec un pic de dangerosité au cours de la saison des pluies.

COMMENT SE PROTÉGER?

Il n’existe pas de vaccin contre le paludisme, mais un traitement préventif peut vous être prescrit. Il doit alors être pris déjà avant le départ et ensuite pendant quelque temps après le retour. Si vous vous rendez dans une zone où le risque de malaria existe, mais est considéré comme faible, un traitement de secours sera privilégié. Vous ne le prendrez qu’en cas de symptômes évoquant ceux d’un état grippal, survenant plus de six jours après votre arrivée dans la zone à risque, et si vous êtes dans l’impossibilité de consulter un médecin en urgence. Si vous partez plusieurs mois dans une zone exposée, consultez votre médecin, car les recommandations peuvent être différentes. Enfin, malgré la prise du traitement, il est nécessaire de se prémunir contre les piqûres de moustiques. La protection corporelle reste une des plus efficaces. Privilégiez des vêtements légers qui couvrent les bras et les jambes. Le recours à un anti-moutisque est aussi recommandé.

ET LES TRAITEMENTS NATURELS?

Du fait de leurs effets secondaires parfois handicapants, vous pourriez être tenté de renoncer aux traitements préventifs conventionnels et leur préférer la médecine douce. Différentes approches basées sur les huiles essentielles ou l’homéopathie sont en effet proposées sur des forums spécialisés sur Internet. Gardez cependant en tête que ces traitements ne sont pas efficaces et vous font courir le danger d’attraper la malaria, qui reste une maladie potentiellement mortelle.

Diminuez les risques en :

  • Mettant toujours des pantalons longs ou des vêtements à manches longues. Pour la couleur, optez pour les habits clairs qui attirent moins les moustiques. Notez que les moustiques anophèles femelles sont actifs de 17 heures jusqu’au petit matin.
  • Appliquant sur la peau des produits répulsifs, notamment sur les zones non couvertes. Vous pouvez également les mettre sur vos habits ou votre moustiquaire. Les produits répulsifs sont efficaces entre 2 et 12 heures.
  • Vérifiant bien votre moustiquaire, regardez s’il est troué. Faites en sorte qu’il soit bien installé sous votre matelas.
  • Fermant bien toutes les ouvertures. Avant de vous coucher, scrutez bien votre chambre pour voir si un moustique s’est infiltré.

 Pour plus d’informations, consultez la page officielle du gouvernement ICI.

(Source: OMS; Planète Santé)