Passeports de vaccination : 66% des voyageurs corporatifs sont en faveur de cette mesure selon le dernier sondage de la GBTA

24 mars 2021 – Selon le dernier sondage de la GBTA, Association professionnelle de l’industrie du Voyage d’Affaires et du MICE, 66 % des membres et des intervenants de cette association estiment que la mise en place de la vérification numérique de la santé d’un passager dans le cadre de la pandémie (également connue sous le nom de passeport de vaccination ou de certificat vert numérique) est une bonne politique.

La majorité d’entre eux pensent également que cela aidera les employés à reprendre leurs voyages d’affaires en toute sécurité.

La GBTA indique également qu’elle constate une augmentation de l’optimisme parmi ses membres, alors que le déploiement du vaccin s’accélère au niveau mondial et que les avantages du vaccin commencent à se faire sentir.

Il s’agit du 17ème sondage de la GBTA depuis le début de la pandémie.

Selon la GBTA, les personnes interrogées en Europe semblent davantage en faveur de la mesure (72 %) que celles d’Amérique du Nord (63 %) d’une vérification numérique de la santé. La plupart d’entre eux pensent que cela aidera les employés à reprendre leurs voyages d’affaires en toute sécurité (77 %) et que c’est un moyen rapide et facile de prouver que les gens ont été vaccinés (64 %).

Pour ceux qui sont contre la mise en place d’une telle politique, les raisons sont principalement liées à la protection de la vie privée (73%).

Le 17 mars, la Commission européenne a présenté sa proposition de délivrance de certificats qui permettraient aux résidents de l’UE de voyager librement dans les 27 pays de l’union d’ici l’été 2021, à condition d’avoir été vaccinés, d’avoir été testés négatifs au COVID-19 ou de s’être rétablis de la maladie.

CE QUI SE DIT ICI AU CANADA

Le 12 mars, interrogé sur la position du Canada à l’égard des passeports de vaccination, le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré :  « C’est quelque chose que les pays explorent activement. Et nous sommes parmi ces pays ». En ce qui concerne la certification des vaccinations pour les voyages internationaux, « c’est quelque chose qui existe depuis longtemps », a ajouté Trudeau. « C’est une pratique bien établie ».

La ministre de la Santé Patty Hajdu, qui a récemment déclaré à CTV que le débat sur les passeports de vaccination était « vraiment mouvementé » parmi les pays du G7, a confié à OrilliaMatters.com que le Canada doit participer à ce débat-là, afin que le pays puisse être préparé.

Par ailleurs, un article d’opinion paru cette semaine dans le Globe and Mail affirme qu’un programme de passeport de vaccination serait « une perte de temps injuste ».

Bien que Justin Trudeau ait pris soin de faire la distinction entre l’utilisation des passeports de vaccination pour les voyages internationaux et les voyages nationaux, d’autres n’ont pas pris cette précaution et ont semé la confusion entre des mesures que beaucoup considèrent comme raisonnables et une demande de vaccination obligatoire qui inquiète beaucoup.

AUTRES RÉSULTATS DU SONDAGE DE LA GBTA

Voici d’autres résultats du sondage de la GBTA…

  • La moitié (52%) des prestataires et des sociétés de gestion de voyages sont plus optimistes que le mois dernier concernant la reprise du secteur, contre quatre sur dix (44%) qui pensent la même chose que le mois dernier.
  • Deux sur cinq (40 %) indiquent que leurs réservations auprès des entreprises ont augmenté par rapport au sondage précédent, soit une augmentation de 21 points  par rapport au sondage GBTA de février 2021. La moitié (48 %) des fournisseurs considèrent que leurs réservations auprès des entreprises sont restées les mêmes, sans changement. Seul un sur dix déclare que ses réservations ont diminué (7 %) ou est incertain (6 %).
  • Une majorité de membres et d’intervenants de la GBTA (84 %) affirment qu’ils seraient « très à l’aise » ou « à l’aise » de voyager pour affaires après avoir reçu le vaccin contre la COVID-19. Un membre sur 10 (10 %) est neutre ou serait mal à l’aise lors de voyages d’affaires (6 %).
  • Les membres de la GBTA et les intervenants s’attendent en grande partie à ce que les voyages d’affaires nationaux non essentiels reprennent au cours du second semestre de 2021. Les voyages d’affaires internationaux non essentiels devraient prendre plus de temps et pour la plupart ne devraient pas reprendre avant 2022.
  • La quasi-totalité (92 %) des répondants s’attendent à retourner au bureau d’ici la fin de l’année. Les membres de la GBTA et les intervenants varient en termes d’attentes, puisque seulement sept pour cent d’entre eux déclarent que leurs travailleurs sont déjà au bureau et un sur dix (13 %) s’attend à ce que les travailleurs retournent au bureau dans les 1 à 3 prochains mois. La plus grande majorité, quatre sur dix (38 %), prévoit que les travailleurs retourneront au bureau dans les 4 à 6 prochains mois. Seuls 8 % s’attendent à ce que les travailleurs retournent au bureau dans plus de 12 mois.
  • Les trois quarts (77 %) des membres de la GBTA et intervenants s’attendent à ce que les employés se rendent plus fréquemment au bureau (une fois celui-ci ouvert) qu’avant la pandémie. En revanche, un répondant sur dix (12 %) s’attend à ce que les employés se rendent au bureau le même nombre de jours qu’avant la pandémie.
  • Parmi ceux qui s’attendent à ce que les employés passent moins de temps au bureau (ou télétravaillent à temps complet), les attentes concernant la reprise des voyages d’affaires nationaux varient en fonction de l’évolution de la reprise. Six personnes sur dix (61 %) s’attendent à ce qu’il y ait moins de voyages d’affaires à l’intérieur du pays pendant cette période, tandis qu’une personne sur quatre (27 %) s’attend à ce que le nombre de voyages d’affaires soit le même. Moins d’une personne sur dix s’attend à une augmentation des voyages d’affaires nationaux (6 %) ou ne sait pas (6 %).
  • La moitié (49%) des membres de la GBTA et des intervenants citent les politiques gouvernementales qui restreignent les voyages ou les rendent difficiles (par exemple, les restrictions d’entrée ou les quarantaines obligatoires) comme le principal obstacle aux voyages d’affaires. Un répondant sur quatre (25%) cite les politiques de l’entreprise et un sur dix cite le manque de volonté/réticence des employés à voyager (11%) ou le gel/coût des budgets de voyage (10%).
  • Les personnes interrogées en Europe (68%) sont plus susceptibles que celles d’Amérique du Nord (43%) de dire que les politiques gouvernementales constituent le principal obstacle aux voyages d’affaires.

« Alors que la progression de la vérification numérique de la santé s’accélère, l’optimisme pour une reprise en toute sécurité des voyages d’affaires s’accroît », a déclaré Suzanne Neufang, PDG de la GBTA.

« Nous poursuivons nos efforts de plaidoyer à Washington, Bruxelles et Londres pour faire pression en faveur d’une approche cohérente pour rouvrir les frontières et permettre la reprise des voyages d’affaires en toute sécurité. Il est encourageant de voir que les membres de la GBTA se sentent à l’aise pour voyager après avoir reçu le vaccin, et que le déploiement mondial du vaccin continue de s’accélérer », a ajouté Suzanne Neufang.

Source: Travelweek/Profession Voyages