Voyager pendant 6 mois, ça ressemble à quoi ? Article 1

GWEN

Qui n’a jamais pensé tout bas ou dit à haute voix : « J’aimerais voir le monde, faire un voyage inoubliable, partir découvrir l’Asie, l’Océanie, profiter des plages des îles Fidji, faire un trek au Népal ,…?” Vous êtes certainement nombreux. Puis un jour, vient le moment où on réalise que cette envie ne se concrétisera pas toute seule. Alors deux choix s’offrent à nous : mettre au placard ce rêve, ou au contraire tenter de l’accomplir ? J’ai choisi la deuxième option. À travers cette série de 3 articles, je vous partage, à l’occasion des fêtes, le voyage qui a marqué mon année. Peut-être avez-vous eu des clients qui ont été tout aussi fous que moi ?! Si ce n’est pas encore le cas, cela vous donnera un petit aperçu de ce type de voyageurs.

Les 5 raisons qui m’ont poussées à partir voyager

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  • Profiter de ma vie à 100% car la vie est trop courte. Oubliez le nombre de fois où vous avez entendu cette phrase dans un contexte banal mais remettez-la en perspective. Trop de gens sont partis avec des regrets. Il faut oser s’écouter parfois
  • Partir en voyage plus qu’en vacances. Aller découvrir des lieux et panoramas exceptionnels que je n’aurais jamais l’occasion de voir pendant mes congés annuels.
  • Quitter (pour un temps) cette vie politiquement correcte, stable et sécurisante car au fond ce n’est pas forcément cela qui fera mon bonheur.
  • Vivre des moments uniques, authentiques et laisser la place à l’inattendu.
  • Marquer un moment de transition. Peu importe nos raisons, il nous faut parfois reprendre une bonne dose d’énergie positive pour mieux avancer.

« Un objectif sans plan s’appelle un vœu », Antoine de Saint Exupéry.

Entre le moment où l’idée a germé dans ma tête et le moment où je suis montée dans l’avion, quelques mois se sont écoulés. Ce n’était plus un rêve, alors place à l’action avec les réflexions qui s’imposent :

  • Partir seule? Je me souviens avoir dit: « Je ne vais tout de même pas attendre que quelqu’un se propose de venir avec moi ?!!! ».
  • L’itinéraire: Je vais où exactement ? Je voulais aller en Nouvelle Zélande c’est certain. Aucune explication rationnelle. Je ne connaissais personne la bas, j’avais juste vu des reportages à la télé et ça avait l’air très beau ! Et puis, aller si loin et ne pas visiter les pays voisins cela aurait été bête…alors j’ai commencé à rêver des Philippines ou des Fidji par exemple.

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  • Les finances: Pas riche, ni pauvre, j’allais casser ma tire lire et puis c’est tout ! Je m’étais fixé un budget de 6 000 $. Le deal (fait avec « le moi raisonnable »), était de rentrer dès cette somme atteinte. Faisable, mais il fallait faire TRÈS attention. Pour assurer mes arrières, j’avais tout de même pris un visa de travail WHV (working holiday visa, au prix de 200$), cela pourrait me servir sur place.
  • Timing: Voilà, j’étais prête à partir, c’était décidé, j’avais l’argent, le lieu, mais il me fallait trouver le bon moment pour commencer ce grand voyage. Car j’occupais un emploi permanent à temps plein, je ne pouvais donc pas partir du jour au lendemain. La fin de l’année me paraissait un bon compromis pour finir mes projets professionnels et fermer une page de ma vie.

 

Quand l’entourage s’en mêle …

Les amis:

Ami X: « Mais tu pars pour fuir la réalité ? »

Moi: « De quelle réalité tu parles, la tienne ?! Car ma réalité je la vois plus spontanée, surprenante, moins stressante, plus riche intellectuellement, avec plus de rencontres, des projets personnels plus variés, plus de joie …, donc je n’ai pas l’impression de fuir mais plutôt d’aller de l’avant »

Ami Y: « Ha tu as de la chance de partir !! »

Moi : « Merci c’est gentil » tout en pensant « non ce n’est pas de la chance, j’ai mis de l’argent de côté puis j’ai quitté mon emploi et je pars car je l’ai choisis, toi aussi tu peux le faire, … »

Au travail:

Le patron : « Mais c’est quoi ce projet personnel pour lequel tu démissionnes au juste ?!!!»

Moi: « Je vais partir voyager 6 mois en Nouvelle Zélande et en Asie, puis retourner vivre à Montréal.»

Le patron: « Et, tu as assez d’argent, ça doit couter une fortune ta folie là »

Moi: « oui effectivement, d’ailleurs une petite prime ça serait appréciable ! LOL »

Ta famille : LE PIRE !

« Tu te rends compte, quitter un emploi permanent en temps de crise, dépenser tes économies pour partir en vacances, et partir toute seule, tu vas te faire agresser, voler… » Et ta grand-mère qui te dit juste « Mais c’est où ça la Nouvelle Zélande, c’est loin ?! »… Difficile d’expliquer ce projet de voyage un peu « original » tout en essayant de le faire passer pour super rationnel.

Peu importe, j’achète mon billet quand même …

Aucun commentaire n’a su me démotiver, car c’était mon projet et celui de personne d’autre. Si je ne le faisais pas maintenant, je ne ferais jamais. Par contre, ils ont su me faire douter. J’ai acheté mon billet seulement 3 semaines avant de partir ! Je me suis tournée d’abord vers une agence de voyage. Saviez-vous que les détenteurs d’un visa Working Holiday (valable notamment pour l’Australie et la Nouvelle Zélande) peuvent bénéficier d’une entente avec Emirates? Je pouvais bénéficier de plus de flexibilité, avec un retour modifiable 3 fois sans frais et la possibilité de 3 escales gratuites (Sydney, Manille, Bangkok, Singapour, Kuala Lumpur). Au final, ma bonne étoile était là dès le début. Au lieu de payer mon vol aller-retour près de 2000 $, j’ai acheté un aller simple à 380 $, gentiment offert par une une amie hôtesse de l’air sur la compagnie Etihad. La date de départ était fixée au 26 janvier 2015, un petit post facebook pour immortaliser ce moment et puis c’est parti. Pour la date de retour, je n’en avais aucune idée …

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(Source: Gwendoline Duval, Profession Voyages)